Pakistan


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Tout d'abord, je tiens à préciser que le Pakistan a toujours été pour moi, non pas un pays à visiter actuellement, mais la porte d'entrée au nord de l'Inde.

Je savais ce qui m'attendait dans ce pays (traversée sous escorte sur 2'000 km) et savais que des étrangers s'étaient fait enlevés. J'en ai pesé les risques et les avantages et suis arrivé à la conclusion que si je respectais les règles de sécurité et le parcours, le danger était minimum. De plus, sur ce tracé, jamais un étranger ne s'était fait enlevé. Aujourd'hui, après cette traversée, je prendrais exactement la même décision.

Le passage de la douane Iran-Pakistan est une véritable pièce de théâtre. Toutes sortes de costumes portés par des officiels et autres, haut en couleur ! Et c'est avec un grand "Welcome" de la part de ces "guignols" que nous irons dans les bureaux (si on peut les appeler comme ça !) pour la partie administrative (véhicule). Trop tard pour prendre la route et nous dormirons par terre, dehors, pour la première nuit, au poste de police.

​Pendant 6 jours et les 2'000 km, nous aurons quelques 100 escortes et une cinquantaine de contrôles où il faut écrire généralement sur un cahier d'écolier son nom, no passeport, no visa, no plaques. Comme on voit les passages des touristes précédents, on se rencontre qu'il y a environ 20 à 30 occidentaux qui traversent ce pays par mois. Le dernier suisse a passé il y a 3 mois !





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Au Pakistan, la police a le nom de "Levies". C'est un pur produit des britanniques et nous nous sommes vite aperçus qu'elle était corrompue jusqu'à l'os, de bas en haut de la hiérarchie !
No, no, pas photo...Trop tard !
2 bus qui se sont fait sauter en 2003...
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Escorte à mobylette !
Sur photo, on ne se rend pas compte de l'état des routes.
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Oui, c'est un camion !
Pas de chance...
Le seul endroit où j'ai pu demander de faire un détour pour visiter ce magnifique tombeau (Uch Sharif)
Nos chers policiers !
En conclusion, j'ai aperçu la première femme dans la rue après le troisième jour ! Et je ne suis pas certain ! L'occupation d'une journée se résume à rouler (c'est le but) derrière la police, certaines fois à 50 ou 60 km/h et d'autres fois à plus de 100 ! C'est un voyage en prison car il est interdit de quitter les hôtels où l'on dort (3 hôtels et 3 postes de police). Une fois nous sommes allés dans un fast food, escortés, avec 2 guignols armés qui sont restés plantés devant la porte d'entrée.
J'ai dit aux policiers que je ne voulais plus entendre les 3 phrases suivantes, qui reviennent d'une escorte à l'autre et dénuées de tout sens : "You are our guests", "you are not allow" et "for your security".
Les routes: 70% acceptables, mais 20% comme je n'ai jamais vu dans ma vie. J'ai pensé plus d'une fois que mon camion allait rendre l'âme mais probablement plus solide que je ne le pense !
Grâce à l'air conditionné, je n'ai nullement souffert des 40 degrés pendant trois jours, dans le désert et plus au sud.
Nous avons fait une entrée (comme dans un film policier) dans Quetta, en suivant un blindé, toute sirène enclenchée, avec gyrophare, à environ 20 km/h. On s'est fait dépasser par les vélos et tout juste pas par les charrettes... Pathétique !
Quant aux Pakistanais (principalement policiers), ils ne sont pas capables d'aligner 3 mots d'anglais. Quand enfin c'est le cas, ils n'en connaissent pas la signification ! Exemple: "hier, où êtes-vous demain ?" Déjà trop compliqué, j'ai mis 5 mots !
Mais, le but a été atteint : INDIA !
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