Iran
27.08.2013 – Passage de la frontière turco-iranienne. 3km avant, il y a 2 files parallèles de camions à l’arrêt. Renseignements pris après, ils attendent environ 3 jours !
Je m’attends à beaucoup de choses négatives et oh surprise, ce n’est pas 5 heures ou plus de démarches mais moins de 3 heures. Plusieurs étapes :
1) sortie de Turquie, le grand portail se referme derrière toi. Puis une sorte de n’importe quoi avec des gens un peu partout et moi quasi seul avec mon camion à l’extérieur, arrivant chez les iraniens. Une sorte de militaire fait une fouille plus que sommaire et je continue pour passer un deuxième portail !
2) Là, un type s’occupe de mes papiers sans que je sache qui il est mais devine que c’est un intermédiaire. Je laisse faire car si tu veux le faire toi-même, prépare-toi à coucher sur place avec plusieurs Aspirines… Chose marante, aussi bien les officiels turcs que iraniens, ayant mon passeport dans la main, me demandent de quel pays je suis ! Démarches terminées en 90 minutes avec carnet de passage et tutti quanti.
3) On va de cabane en cabane, différents tampons et moi je suis le type comme un mouton.
4) C’est fini, on sort (avec le type) pour 3 km à Barzagan (ville iranienne frontière). Faire une RC voiture puis changer de l’argent et là tu te rends compte que ton porte-monnaie ne contiendra pas le cinquième du volume de billets. Pour 300 Euros, je suis multimillionnaire !
5) Le deuxième type qui m’a fait du change vient avec moi pour le plein de carburant. Bien évidemment il prendra sa commission, mais quand tu payes 50 centimes le litre, tu ne discutes plus. 140 litres ! Qualité ? Une personne à la frontière m’a prédit les pires ennuis… (eau, saleté, etc.) A voir !
Au total, les deux intermédiaires m’auront pris environ 30 Euros, mais j’en aurai économisé entre 100 et 300 (carte de diesel pour touristes que je n’ai pas mais qui est normalement obligatoire. On m’a dit de dire que j’allais seulement à Tabriz. Comme il n’y a pas de communication entre les différents bureaux, tu peux en déduire ce que tu veux). Le tout en 3 heures ! Alors les personnes qui refusent de faire faire le travail par des intermédiaires, je ne comprends pas. Je ne me suis pas excité, et, pour 30 euros, ça vaut la peine. Sinon, à l’heure où j’écris ces lignes (10 jours après), je serais toujours à la frontière, ne sachant que faire et où aller. Besoin de préciser qu’aucun officiel ne parle, ne serait-ce que 3 mots, l’anglais ! Déduction : le temps c’est de l’argent…
En route pour le sud, direction Kashan. Ville de 250'000 habitants à 950 mètres d'altitude. Température 39 degrés l'après-midi, temps de faire la sieste, tout est calme ! Kashan est connue pour ses mosquées et ses vieilles maisons traditionnelles.
Plus au sud, la magnifique ville d'Ispahan. Quelle richesse architecturale et quelle sérénité ! Ispahan, la "moitié du monde" ! Quand on voit cette beauté, on se dit que tout le monde devrait voir cette ville et ce pays. Jamais je ne pouvais imaginer être devant un tel musée à ciel ouvert. Jamais je ne pouvais penser que les iraniens sont des personnes fantastiques, gentilles, généreuses et j'en passe ! Ce pays est une véritable découverte. Venez, et vite avant le retour du tourisme !
Et c'est soudainement une vision fantastique. La traversée du square Imam Naqsh-e Jahan en voiture, c'est comme arriver sur une autre planète !
Shiraz. Ville du sud qui a célébré ses 2000 ans et qui est synonyme d'éducation, de chants de poèmes et de vin (pas vu, pas bu...)
Depuis Shiraz, je remonte un peu vers le nord-est en direction de Yazd. Sur la route, visite de Persépolis que tout le monde connaît car ça fait partie des cours d'histoire que nous avions tous à l'école (c'était ennuyeux au possible !)
Route magnifique pour Yazd, ville aux portes du désert. Tout d'abord un paysage désertique, du sable à perte de vue, puis des montagnes, un col à 2500 mètres à passer et une plongée sur Yazd, une des plus anciennes villes sur la route de la soie. Marco Polo passa ici au 13 ème siècle et décrit Yazd comme une ville splendide et très fine. La vieille ville est immense et il est agréable de s'y perdre, même si ici la température avoisine encore à la mi-septembre, 36 degrés !
Yazd, la ville ancienne et ses ruelles.
Bam. Voici les restes de la citadelle et sa reconstruction après le terrible tremblement de terre de 2003. Malheureusement, ce n'est vraiment plus la même chose et ce n'est pas grand-chose par rapport aux 40'000 morts !
Maintenant, direction le Pakistan, à 300 km. C'est une région de trafic de drogue et même les chameaux en transportent. Ils connaissent le chemin et ainsi passent la came à travers les frontières (Iran, Afghanistan et Pakistan). On a jamais vu un chameau être arrêté et mis en prison...
Fini l'Iran. En conclusion, pays magnifique, culture riche et surtout habitants serviables, accueillants et chaleureux ! A revenir au plus vite !